De deux âmes blotties au pied de la prison. S’il a un temps grisé le ciel et l’horizon, Le soleil aujourd’hui brille de mille feux Malicieux pied de nez lancé aux dieux odieux.
Des affres d’un passé interrupteur de rêves Reste un rayon mitan, la tête qu’on relève La morsure des mots, un duo qui fredonne Les refrains entonnés d’une voix trop atone.
L’été nous fit le don une nuit de juin De ce lutin fragile et son regard mutin, Où l’anxieuse tension sur le fil du rasoir Perla nos yeux rougis d’une larme d’espoir En ce lien d’ombilic s’ouvrait à l’unisson La porte et l’horizon où flamboie la moisson En exauçant le vœu autrefois espéré D’un répit accordé à nos miserere.
Le temps fut advenu non loin du Capitole D’accoster sous le vent la berge du Pactole En Midi Pyrénées au sud de l’hexagone La vie vint amplifier tous nos sine qua non.
Les années ont volé en éclat sans ambages Ce temps impénitent en évoquant l’adage D’un voleur qui s’enfuit à la saison d’automne Sur le bout de nos doigts et du troisième tome… Les gestes alors se font avec plus de lenteur Sans en emmitoufler plus avant la chaleur Désirant à l’envi que ce flot d’aléas Compose avec l’oubli un seul alinéa.
A l’ami descendu au bout d’un quai de gare Un jour de bel été où il rompit l’amarre J’ai maudis à nouveau quand il quitta le port L’aulofée conduisant une vie vers la mort.
A ce tableau de bord les saisons à foison Flambeuses d’illusions et de ma déraison En ces quartiers où la noblesse Ne se prévaut que d’amitié Sur mes jours en déclivité Flotte un pavillon sans détresse.
Havre de l’amitié, môle du bout des nuits Inscrit en lettres d’or au fronton de mon huis Tous les mots empruntés au livre des passions Et les déclinaisons de mon insoumission. Toi ami(e) qui accourt à l’heure du recours Dans la dualité d’un appel au secours Si ma gorge se noue quand se voilent mes yeux Dispense ta présence, que soit béni ton feu !
J’en appelle au désir d’un vœu incoercible D’une fière amazone et la flèche en ma cible D’une belle de jour tendant un traquenard Où elle emplit ma vie d’un joyeux tintamarre.