Par chance ces desseins ne s’accomplirent pas Le tranchant d’un scalpel vint les contrecarrer Mon pas sur le chemin esquivant pas à pas L’inflexible Atropos et ses coupe-jarrets
S’agit-il d’un refrain accouplé sans mesure Aux notes apportées par un courant d’amour Ou bien la densité des voix qui me conjurent D’écourter les méfaits de mon compte à rebours ?
Je rends grâce aux amis venant à mon secours Quand je fuyais au fond de la désespérance Et loués soient vous tous venant tel un recours Eclairer ma raison les longues nuits d’errance.
Dès lors, j’ai raccroché le grappin de la vie Un peu timidement comme un jeune marié En homme rassemblant ses forces en survie Aux sources épuisées de mon regard inquiet.
Elle a veillé des nuits le cœur à mon chevet Avec l’abnégation inhibant tout son être Son regard affichait pronostic réservé Semant decrescendo sa moisson de peut-être.
Est-ce un peu de bonheur calqué sur l’étendard Aux couleurs de ta vie claquant en oriflamme ? J’ai observé depuis avant qu’il ne soit tard L’échelle sans barreau en ton regard de femme.
Ces semaines froissées au hasard de l’absence Ont foulé à mes pieds tout ce en quoi j’ai cru Sans revêtir de blanc les murs de renaissance D’un passé disloqué sans qu’il soit disparu
Désormais l’avenir s’ouvre à double battant Aux persiennes ajourées où flamboie le soleil Et que batte l’écho du rythme palpitant Jouant sans arythmie au creux de ton oreille.