Dans la salle des pas perdus Filtre le rai froid d’une absence, D’un cœur égaré en consigne Et qui sans un mot se résigne. Nos pas ont déserté la danse Dans la salle où je t’ai perdue.
Il est tombé sur mon cahier La trace noire de l’émoi, Ce trop plein de la solitude D’anathème et d’incertitude En réponse à mon désarroi, Quelques larmes d’un encrier.
Dans la salle des maux pendus Rôde un jeune amour rebroussé, Le goût suave d’une bouche Une peau sucrée peu farouche Sous une jupe retroussée, Et le poids des malentendus.
Sur le quai de gares oubliées Le temps qui s’envole narquois, Dissone ta voix oppressante. Où es-tu troublante passante ? Cible des flèches du carquois Du bal d’un quatorze juillet
J’emporte au souffle rimbaldien Sur la route ta voix accorte, Quand s’enrubannent ça et là Tes robes blanches à falbalas, Ces baisers scellant sous ta porte La langueur de nos va et viens.