Sous le joug effrayant d’une peur indicible Où son cœur vicennal battait un noir tempo, La vie se dérobait survol inaccessible Insufflant en ses veines les supplices de Poe. En ce corps infléchi l’esprit resta debout Forgeant au fil des jours une âme volontaire L’encre d’une élégie figea ses mots tabous La noire faux d’acier ne le fera pas taire. Son esquif ballotté sur la vague du doute S’arrima avec force au filin de la vie Voyant son horizon défiler goutte-à-goutte Il a hurlé cent fois redonnez-moi la vie !!!
Sans écarter l’impact d’un terrible black out La confiance naquit en son regard bleuté C’est en se relevant du terrible knock-out Que l’été le brûla à perpétuité. Au seuil jonché d’espoir d’une nouvelle année La horde cyclophile a recouvré un frère Et sa joie fut immense à s’y pelotonner Touché d’y ressentir la griffe familière. Sous l’égide estival du soleil andalou Aux confins des huertas et des sierras d’Espagne Honorant pour la vie un second rendez-vous Dieu qui l’avait snobé, à présent l’accompagne.
La croisée des chemins s’ouvrit au renouveau Irriguant ce pur sang de souplesse et de feu L’Ibérique contrée en ces jours estivaux S’est ému du retour d’un bouillant boutefeu. A la saison de fenaison où s’amoncelle la moisson L’illustre combattant du tour de l’hexagone D’Aspin au Galibier, de Tarbes à Briançon S’est fièrement paré d’une tunique jaune, Le dos arc-bouté sous de souples braquets Prélude au dénouement d’un rêve de juillet Effleure en sa narine l’arôme d’un bouquet Cueilli sous la clameur de nos Champs Elysées. Puisse-t-il crânement poursuivre cette route Dont Kristin a rallié le déroutant trajet, Un enfant en sera la prime clé de voûte Que son étoile au ciel soit celle du berger !... (Automne 1999…)
Nonobstant mes raisons poussant à l’écriture D’un chapitre exposant une actualité Ne vous méprenez pas quant au fond du sujet Dix ans ont séparé l’initiale mouture Des fanfares indignées soufflant aux embouchures De trompettes insurgées hurlant à l’imposture Criant haro sur un portrait en flétrissant sa renommée …Le temps sans déflorer quelque virginité Ni tache indélébile propre à lever le masque, Mise à jour éhontée d’un vaste simulacre Auquel les échotiers aujourd’hui se consacrent En timbres affectés sur fond d’idées fantasques Agréant sans pudeur de fausses aménités. Qu’on lui foute la paix et lâchons lui les basques ! ( Juillet 2009...)