Je voulais avant de partir Evoquer mon alter ego En bout de ma ligne de mire Du fil des ans et tout de go,
Me souvenir des colonies, Celles de Pierrot la tendresse Il a du, en soit-il béni S’inspirer de notre jeunesse.
C’était au vent portant d’une première escale Aux vacances étoilées par les belles-de-jour Chauffant à l’athanor nos bordées amicales Les rues de Taillebourg, mémorable séjour
La chaussette se portait noire De la couleur de nos blousons, Au temps des frasques génitoires D’un quadrumane en bandaison.
En ces temps point d’éthylomètre Au sein de la maréchaussée Pas plus que de cinémomètre Si nous buvions jusqu’à l’excès.
Tel un orage offrant la pluie Aux sols arides de l’Afrique Un ami c’est l’élan gratuit La certitude d’un viatique.
Le temps passe, toi tu demeures Aux décennies de l’amitié, Les racines jamais ne meurent Aux serments de moitié-moitié.