Viens je t’emmène faire un tour Sur sa montagne maritime Son fief mérite le détour Au-delà de Sainte Maxime Escale intime.
Sa vie exigeante est parfois Auprès des jeunes du fossé Mécréant, professeur de foi D'encrer leur esprit au français Belle élancée.
Sous un abri de tuiles ocres Aux faîtes pentus, décalés Il fait abstraction du médiocre Au quartier de simple amitié Promis, juré.
Aux murs, il offre ses voyages Quelques billets aller-retour Les pans s’y vêtent de nuages Et dès le point du jour, Le rêve accourt.
Le bois plaintif de l’escalier S’étage en planches de salut Vers son refuge, un atelier Où sa quête n’est absolue Qu’irrésolue.
Pierrot y joue la pantomime La muse y dévoile son sein Et sous sa cambrure sublime S’éveille la planche à dessin C’est à dessein.
La couleur investit la toile Son cœur y bat en harmonie, Avec pudeur il y dévoile L’or des arcanes de sa vie Brûlée d’envie.
Tant qu’à sa palette pendront La nuit et le feu des saisons, Tant que ses palais ouvriront Les portes bleues de l’horizon Mon cœur battra à l’unisson Du vrai frisson.