N’ayant jamais bien su te dire Les mots que je savais écrire Je ne voulais pour un empire En rester là... Aussi en ouvrant l’écritoire Les méandres de la mémoire Au fond du tain de mon miroir Tu es passé… *Un enfant dès son premier cri Est un soleil baignant la vie C’est un peu de nous qui vagit Petit ! Ebloui de trop de lumière, Du nid du ventre de ta mère De quel côté de la barrière Es-tu passé ? De l’innocence de l’enfance Aux idéaux d’adolescence Dans la brûlure des sentences Tu sommeillais. *Un enfant est un incendie Qui dans notre vie resplendit, Arbre et oiseau de paradis Bleui ! Un jour pourtant l’enfant grandit, Son pas s’éloigna du logis Vers l’embellie, les insomnies, Jolies… A coup de dent, à coup d’envie, En féminines compagnies Tu trouvas leurs fruits inouïs Pardi ! *En silence et sans préavis A pas feutrés tu déguerpis Prenant le départ de ta vie Hardi ! Entre averses et intempéries, Tu as pu compter les amis Gérald, Agnès, Chris ou Cathy Que oui ! Ils ont aux portes de tes nuits Orpaillé l’or, chassé l’ennui En unisson, comme en fratrie Mais si ! *Un ami est dans une vie La noblesse d’une armoirie, La certitude d’un appui Aussi Céline un jour il t’a admis’ Dans sa vie petit à petit Tu abaissas son pont-levis Merci ! Sur un atoll en Célinie Une marguerite a fleuri Son effeuillage vous ravit Ainsi… *La vie devint du pain béni Un chemin clair sur l’infini Ce fut midi même à minuit Eh oui …