Que reste-t-il des femmes et des oiseaux tournants Passé la maison verte de nos jardins d’été J’imagine un pays de repos dévorant De longs jours extatiques nos paupières arrêtées
Là-bas c’est le grand fleuve que nul ne peut franchir C’est la plaine tombée en son extrémité C’est encore et toujours le genou à fléchir Là-bas c’est le grand jour de toute éternité
Nous aurons bien commis d’ici-là quelques guerres Sacrifié de jeunes hommes pour apaiser des dieux Ces dieux que l’on confond aux anges adultères Qui se mêlent aux hommes et multiplient les feux
Nous aurons vite aimé de jolies femmes en fleur De nos pénis gonflés ensemencé le monde Certains d’être vivants et le lit comme un leurre Baisé la liberté pour nourrir nos facondes