Passer le temps ne suffit pas Il faut des présences Des repères annoncés Des lucarnes dans les haies qui nous gardent
J'opte pour des jours vides Gestes envolés routines
Je me regarde mourir à la fenêtre Vieilli de quelques semaines Tête passée face à Dieu
Le chant que je fredonne est secret
Un peu de sang maternel salit encore un coin de terre Des femmes tour à tour ont effacé les traces J'ai aidé leurs efforts avant de les assassiner M'accompagnent encore des ombres familières
Ici en chemin je m'arrête pour vivre Les bruits de la terre sanctifient nos victoires Nous sommes vivants malgré les jours disparus Les plis de nos corps portent encore nos histoires