Te voilà assis Arrivé au bout des routes sauvages Dans tes yeus Des noms sourds Ou connus ou fugaces Et tout ce que tu sais Qui ne s'échappera pas Le vent la pluie La nuit la vie Soleil bleu Temps nu temps court Temps d'attente Espérance moqueuse Balafre Au coin d'un bois Partage Et débarquement
La nuit n'est plus à toi
Les journées sont courtes Tes doigts délacent un mégot déjà lourd Il fait rêve et si bon Alors autour de nous voisinent Des amours de printemps Cueillies à peine à peine clandestines Et les rumeurs étranges d'orages apaisés
Dimanche à Paris Fin de nos incertitudes Un peu de pays inégal Un peu d'air Du côté de ton fleuve Les voyageurs ont des secrets Vérité fusillée Noire Tu sais comment les hommes prennent les façons de liberté Tu dis la vie est Je vais à ses côtés Mais ne réponds pas d'elle
Chacun nous sommes l'autre Chacun de nous divise un espace fini Dans le fer et dans le feu Nous fabiquons nos semaines Nous parcourons nos jours Pour avancer nos peines Nous marchons à demi Tout nous sépare Et tout nous réunit