La jeunesse passait Quand je la vis s'asseoir Femme et fleur mêlées Sous les frontons noircis Des hospices blafards De villes étrangères Au soleil étourdies
Aux portes des nuages Tu écrivais des mots Au creux de mille feuillages Tu falsifiais l'écho L'arbre t'écoutait La jeunesse passait Au tournant du village L'azur sentait le chaud
La jeunesse passait Quand je la vis s'asseoir Femme et sang mêlés Sur les routes d'histoire Qui retiennent les pas Fabriqués chaque soir Que nous vivons ensemble Ensemble menacés d"espoir Vivant pour chaque enfant Entre terre écrasée
La jeunesse passait Quand je la fis s'asseoir Au quai de la gare Où nos pas nous menaient Sur le quai de la gare Nous avons bavardé Au train du matin noir Elle s'est prise à danser Au buffet de la gare Ils vendaient de l'été Un homme en habit noir Par horaire a sifflé
La jeunesse passait Quand je la vis s'asseoir Compartiment d'à côté