Ne m’interroge pas J’ai fermé les portes de mes armoires J’ai mis Dieu dans le secret
La vie est une grande difficulté Elle naît du jeu constant d’un homme et d’une femme S’éteint quand le jeu cesse
La vie comme une cage La mort comme un oiseau
L’éphémère clarté du matin si éblouissante soit-elle Ne présage rien dans le jour qui vient L’homme dit qu’il sait prévoir Puis étonné du futur qui vient Il dit savoir Il ne sait rien
Nos grâces sont celles des petits matins J’allume des soleils les uns après les autres Je m’éveille
Mourir est un rendez-vous imprévu Mais possible
Le temps ravine le temps Le bon temps est celui qui s’en va
Rien d’acquis ni l’amour Pas de plus beau désir que la femme Pas de plus belle femme que l’amour
Ce n’est pas l’amour qui est à réinventer Mais l’idée que l’on en a
Enfant infini je caresse les femmes d’un regard jusque l’âme J’ai beaucoup rêvé celles que j’ai longtemps espérées Les poètes vont à elles comme les abeilles vont aux fleurs
Ne m’interroge pas Je fabrique des mots J’ai mis Dieu dans le secret