Vos
poèmes

Elle cachait son silence
Chaque heure pour avancer

Elle prenait ses désirs
Pour des réalités

Elle cherchait des rivières
Pour le plaisir des gués

Elle passait d'un jour à l'autre
Et parfois en tremblait

Ne lui donnait son âge
Que son ombre en été

Elle voyageait en secret
Doucement emportée

Ses mains à chaque porte
Frôlaient l'air écaillé
Ses formes en chaque nuit
Mélangeaient ses mémoires

Elle héritait
Des déserts
Ses mots sentaient l'espoir

On l'appela liberté

Elle parla à voix haute
Des images qu'elle achetait

Elle se réveilla
Futile et nécessaire

Végétale

Féconda la plus simple réalité