Tant d’espèces Autant d’inconnus … Tant de rapaces Autant de saugrenus …
De part et d’autre, des verges d’or longent Une âme errante clopinant sur une route lugubre En cendres …
De l’autre côté du ravin, une statue s’allonge Vers la mer; une femme quête le retour sombre De son homme …
La guerre a fait des nombreuses victimes Des terres vandalisées, estropiées de leurs populaces De leurs âmes …
Les navires fusèrent au fond des abîmes Les cadavres émanèrent la mort avant qu’on ne les ramassasse Et les empilèrent dans des fossés …
Les verges d’or devinrent platine quand le soleil se coucha Les coraux de la mer s’assombrirent comme du lapis lazuli Raflant le charbon vermeil sur les champs de bataille Et le noir ébène vu du ciel …
Un cri retentit par-delà le ravin, la dame brailla Son amour de l’époque d’antan à aujourd’hui Comme une complainte sans heurts ni failles Une mélodie traversant nos cœurs …
L’âme errante la fixa, les mirettes scintillant de larmes S’écroulant devant ce spectacle ahurissant Il voit sa belle au loin, celle qui le cherche depuis tant d Tombe raide mort devant son chant …
D’or, de platine, de lazurite ou d’ébène La mort se fit sentir par-delà les côtes Frapper par sa foudre d’amour interne Elle le rejoignit dans l’autre royaume, à ses côtés.