Je me suis couché sur l’herbe humide Balayé par le vent de l’amour infini L’oiseau chantant dans l’onde timide Nous étions tous deux enlacés dans ce nid
Les membres emmêlés, comme deux lianes tressées Devenant deux êtres couleur azur Qu’un arc-en-ciel s’est dévoilé Dans le fin fond de l’océan sans demi-mesure
Nos deux racines dans le pré Courant dans la verte vallée La sève cherchait à monter à la cime Du plus beau chêne cherchant l’univers intime
L’hirondelle fît une arabesque dans le ciel Que nos âmes soudées par le printemps Annonçant l’arrivée des bourgeons en fleurs Que nos cœurs palpitèrent maintenant
Sous le grand chapiteau aux huiles essentielles Qu’une marguerite perdit son dernier pétale en sang En effeuillant celle qui est douceur Dans mon grand firmament à jamais devenu enfant