Matin lourd au chagrin La lumière impuissante A effacer le noir matinal de l'absence. A devenir fermé de l'espoir de toi La chaleur transparente d'une image En échos fades au désir tourmenté. A course folle sans arrêt de tristesse Une idée inconstruite comme un chancre De l'intérieur te mange et te nourrit Tu flottes à la surface du temps Pour être déjà après l'instant désiré Loin du présent impossible à donner A croire désespérément au futur meilleur Sans construire les délices d'un souvenir.
Je t'aime au creux de cette fuite Je t'aime au bout de l'impossible Je t'aime au revers du temps perdu Je t'aime lointaine habitante de mes instants Je t'aime de cette cruelle et suave absence.