Y'a pas de mer et j'ai pas d'bouteille à jeter C'est tempête dans un océan de vide Je regarde au loin et ne vois que des baisers Volés aux couleurs d'un souvenir livide
Je crie aux vapeurs de canicule ton nom Qu'aucun écho ne reprend en ce silence Je hurle plus fort ma douleur à pleins poumons Je caresse de mots les creux de l'absence
Je ne sais pas être sans le désir de toi Et je reste virtuel à ma propre vie Sans ta perspective mon temps est désarroi Je mords dans la brume vidé de tout envie
Rupture impossible d'un lien de tendresse Qui reste noué sur le désir possessif Le coeur de solitude bat en détresse Perdu nulle part naufragé sur son récif
Je te sens si proche que je vois ton regard Mêlé au bleu du ciel écran de nos amours Il pétille encore du feu farouche avatar Du désir de ton corps aux braises des détours
De nos rencontres en embellies d'avenir Des silences aussi de mots trop retenus Des frissons échangés au large du plaisir Et s'éteint trop vite pour n'être jamais plus
Je suis ermite de ma propre compagnie Vidé de la substance que tu me donnais Ectoplasme d'un spectre des élans de vie Seul un baiser de fée me réanimerait.