« Il mérite la peine de mort ! » Sentence édictée à Grenoble, Par un homme, redresseur de tort, Éructant son verdict ignoble A la terrasse calme d’un bar, Avec quelques amis pérorant. Une justice de grand gueulard Tombe populaire sur le passant.
Il parlaient, souverains de comptoir, D’un homme, jugé pour le crime, D’avoir amené à l’abattoir Sa femme et son être intime, Vendant son corps, sous médicament, A des malades de sexe mort, Oublieux de tout consentement, Vils jouisseurs, rances matamores.
La peine capitale survit, Dans les intentions de quelques uns, Soucieux de jouir de leurs envies, Jouant à bon compte les tribuns. Elle reste salutaire et ancrée Dans les pulsions de la vengeance, Éteignoir de toute humanité, Pour une justice d’errance.
Elle trouve ses soutiens silencieux Dans les failles du vivre ensemble, Où la mort infligée rend heureux Ceux dont l’âme vacille et tremble. La mort ne sait être justice, Elle n’est que violence à fond perdu, Dans les haines, leurs interstices. Certains désirent cet inconnu.