A la force du lion couché aux pieds A la vision cruelle de l'aigle Je plane en majesté d'un temps figé Au regards d'une brèche grand angle
Animaux totems ma préhistoire J'écoute vos songes dans les actes Mystérieux des rêves de victoire Au coeur de mes nuits vos vies d'entractes
Fauve repu de sang de gazelles Rapace aux aguets serres acérées Vous veillez bienveillantes prunelles A l'écoulement de ma destinée
Aveugles du temps présent vous humez Bouquets et parfums des festins futurs Traces d'envie laissées à fleur de nez N'écoutant que les pulsions de nature'
Mes anges gardiens du beau désordre Rugissez et criez à faire' trembler Les socles des cieux des yeux à mordre Le devenir aux fesses à aimer
Faites régner la terreur des amours En rut aux aléas des rencontres Dans le mélange des désirs des jours Niant l'heure à inscrire à la montre
De cette découverte éternelle De cette suspension finie du temps De vos crocs et vos serres fidèles Percez encore' les tripes des amants
Dans le plus fou de tous les orgasmes Le baiser le plus fougueux le plus fort L'étreinte câline du marasme La triste fusion froide de la mort
Je vous bénis violents anges gardiens D'un corps aux turpitudes disgrâces Des appétits fous d'un sexe divin De l'enfer où le froid se délasse.