Citoyens! La République, Fille' sans rien, A donné son cul pour quelque fric, A des voyous qui l'ont violée Non contents de ce qu'elle leur donnait.
"La République nous appelle"... Mais on reste sourd, on n'entend rien De ses cris de belle pucelle. "Un français doit vivre pour elle"... Plus ça va et plus c'est abyssal. Un compte en Suisse, c'est pas banal, Pour le ministre du budget, quelle horreur! Et pourquoi pas des putes pour les procureurs? "Pour elle un français doit mourir"... Bientôt la rue chantera famine Aux cris déchirants de violence. La misère est bien trop chagrine, Pour se priver d'inélégance. On ne savait pas, diront les rats, On vous l'avait bien dit, couineront les souris. Les faux-culs, les scélérats Prendront un air contrit.
"Qui viennent jusque dans nos bras"... Faites encore' des efforts et "ça ira, ça ira, ça ira"... Beaucoup de shitt, de l'ennui, du chômage, De beaux discours en promesses, Les gens ne vont pas serrer les fesses Et attendre la mort en restant sages Du foot et des jeux de grattage. Du foot et des jeux de grattage... "Ami entends-tu le vol noir des corbeaux"... Demain sera plus beau!
"Allons enfants"... Sentez le vent! Le printemps nous appelle en République. Pas besoin de juges ni d'experts, Si le droit se pourrit de forfaiture, Prenons le gauche des embellies d'aventure! Prenons l'Europe par son travers, Pour inventer une grande République!