Entre les êtres les espaces infinis Des amours des oublis et des lourds peut-être Creusent un vide plein de mémoire nourrie De tendresse d'abandon et de mal être
Entre nous il reste cette chaleur froide Qui vibre au soleil comme vapeur d'essence Ecran du mirage de nos escapades Où le réel percutait l'évanescence
Ectoplasme léger de fumée du rêve Fantasme rêvé d'un désir insatiable Ton corps plane en quelques images floues brèves Sur l'espace béant resté désirable
Adieu au souvenir impossible à venir Demain c'est aujourd'hui aux affres de rancoeur De savoir le désir à jamais se grandir A exister au corps en rupture de bonheur
Adieu aux mots échappés du rêve d'amour Pour connaître le sens bien construit de l'ennui Plus de fuite vers les sources fraîches du jour Le temps se fige en attente d'un non retour
Chaque chose a sa place à l'étal des sanglots Les larmes de perles roulent sur la langue Des articles bien frais accompagnent les mots Vers un marché de dupes aux folies exsangues
Entre les doigts d'une fée le sable du temps Coule comme une eau bleue d'un sang de cascade Où se baignent nus sous leurs baisers les amants Etrangers aux rires noirs des mascarades.