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Jean-Marc BUTTIN

Au quatre coins du même tableau.

De la boue jusqu'aux malléoles internes,
La neige fondue sur une terre tendre.
A se dire trop souvent des balivernes,
Les mots de glaise ne se peuvent comprendre.

Comme une fange où s'enlisent tous les désirs.

La même terre, sécheresse craquelée,
Poussières envolées aux bouches asséchées,
Les vibrations bleues de sons secs électrisés.
Les mots se perdent sans écho à épouser.

Comme un sable où s'enfouissent tous les désirs.

Désert au sol de pierre et de sel irradiés,
A perte de vue l'invisible horizon clair.
Une plainte logorrhée, souffle psalmodié,
Une voix cherche une oreille où poser ses airs.

Comme un infini où s'éventent les désirs.