Au profond silence de l'absence Le corps retient les flux du souvenir Un espace froid sans espérance Il ne reste de mots que pour gémir
Un voyage immobile au loin de soi Pour croire au rêve sur les cendres bleues D'un amour plus fort que l'heure des lois Dans l'espace du désir fou des dieux
Mon corps s'absente au vide des douleurs Insensible à ce qui n'est le désir Pour peindre mon sang bleu de la couleur De tes yeux où vient sourdre le plaisir
Aux temps des caresses l'oubli des jours Tisse un écrin au souvenir tendre Des promesses profondes des amours Qui donnent et peuvent aussi tout prendre
Les baisers du désir sont les portes Ouvertes à jamais sur les jardins Où mûrit ce que l'espoir transporte Des lèvres glissées aux creux de nos reins
L'impossible ne se peut pas vraiment Le temps lui même ne sait son destin Quand reste au coeur les frissons des amants Le rêve se fait seuil du lendemain
Sans limite des temps de l'absence Ce que l'on ouvre pour temps du rêve Donne vie dans une pure essence Aux forces du coeur où l'on s'élève.