Harmonie du tumultueux chaos des sens, Dissonance des angoisses de mémoire, Intuition des frêles entrelacs d'expérience', Le temps construit de sources aléatoires.
Bribes souvenirs, au socle de conscience, Nous sommes notre temps singulier du monde, Fleuve sec, rocher fluide d'impermanence, Chimie électrique d'atomes en ronde.
Pour tenir notre fuite de survie vaine, Nous palpitons des alertes fauves du vent. Humant notre course des amours soudaines, Nous jouissons de survivre, pour être au temps.
La balance des plaisirs et des angoisses Forge l'équilibre en démesure des peurs. Pour chaun, se tisse un écheveau de traces, A lui seul lisible en création de saveurs.
Dans l'immense troupeau, le parfum des craintes Rattache les destinées en boucle sans bords. Le temps se peint des couleurs d'une complainte, Où l'homme seul ne s'entend plus et s'offre mort.
De notre multitude, se précipite Le temps des liaisons impossibles des sons, Des résonances d'expériences, pépites Du trésor commun de pouvoir être unisson.
Aux pulsions de survie battent les secondes, Pulsations d'images en ressources de vie, Qui donnent conscience d'être en lien au monde, Invention du premier homme au sens de sa vie.
Création permanente de nos mémoires, De nos questions germe le devenir d'envies. Chacun pour tous, comme un immense grimoire, Le temps n'est autre que lecture de nos vies.
L'instant, fugace intuition née des éprouvés Des réussites singulières à vaincre Les menaces de mort du chaos enchanté, Force d'émotions le temps à se découdre.