Au vice et à la bêtise.
Un militant de bon aloi,
Pour n'avoir pas pu comprendre
Le rôle noir, qu'à contre-emploi,
Certains l'ont conduit à prendre,
Va mesurer son désarroi,
Cherchera ses camarades,
Qui, restés sur leur quant-à-soi,
Déploreront sa panade...
Plus personne pour soutien!
Chacun de ses petits copains
Poursuivra son propre chemin.
Trahir ne mange pas de pain!
Brave mulet volontaire...
A transporté jusqu'à leur port,
Bon soldat du va-t'en-guerre,
Les désirs d'un jeteur de sorts.
Il fut instrumentalisé
Par un beau jouisseur pervers,
Qui a su lui faire emprunter
Toutes les routes de travers.
Sa généreuse bêtise,
Pour son pote' suceur de bonbons,
Sur le gâteau la cerise,
Fut un moteur à réactions.
L'un est débarqué, quand l'autre
Pleure' sur le sort qu'il a créé,
Se dit innocent de faute,
Cherchant déjà d'autres mulets...
Chacun reste responsable,
Devant lui-même et les autres,
De ses actes méprisables.
Cette belle loi est nôtre!
Adieu à celui qui brayait
Comme un âne, surexploité.
Nul n'éprouvera de regret,
Ne cassera plus aucun pied!
Il se réclamait victime
Au grand champ d'honneur des luttes.
De ses délires sublimes
A construit sa propre chute.
Le navire fait sa route...
Quand sur le quai, une mule
Brait du fond de sa déroute,
Déjà, point le crépuscule...
Sous sa casquette, gros malin,
Un imposteur joue son rôle,
Louvoyant en caps incertains,
Cultive son self contrôle.