Ils sont blancs propres radieux souvent femme aussi Les auditeurs de justice posent devant Les journalistes après avoir prêté serment Promis juré c'est sûr ils seront très gentils
Pas de Beurs ni de noirs devant les caméras S'il y en a il n'est pas très bon qu'on les voit La justice a besoin de sérénité ça Ne s'accommode pas de questions à la noix
A leurs professeurs magistrats ils font serment Pour bonne mesure le font religieusement Et la République s'empêtre les deux pieds Dans un héritage encore très mal assumé
Que vient faire cette évocation adverbiale De la religion dans l'engagement d'un corps Qui tient du peuple sa fonction cardinale A dire la loi pour les faibles et les forts
Au nom du peuple tremblez vils justiciables En habits noirs et coiffes d'universitaires' Une promotion de jeunes honorables A commencé sa carrière judiciaire'
Souhaitons leur bonne justice et bons truands Quelques bonnes affaires à instruire' prudemment Et pour réussir leur dose d'emmerdements Pour ressembler à leurs contemporains manants
Le peuple est bien naïf qui veut encore être Doté d'une justice impartiale' d'équité Loyale à son temps et pouvant comparaître Devant le jugement de la fraternité
Liberté Egalité et Fraternité Vivent des temps perturbés avec l'Equité D'une justice dont la légitimité Naît de réussite à des concours sur papier
Il manque aujourd'hui de la couleur et des mots Du temps des hommes' dans les palais de justice Que des techniciens en robe cachant leurs maux Travestissent en sérénité factice.