Ce qu'il faut de souffrance et de solitude Pour que cette déesse cette divine Se drape des atours de sa magnitude Et grandisse encore aux yeux qui la devinent
Aux coins perdus elle donne une géographie Pour les coeurs fiers de leurs pauvres sanglots tristes Elle peint en couleurs de lumière graffitis Les lueurs du soir qui happent les artistes
Maîtresse infidèle et jalouse d'elle-même A redouter les propres frasques de ses goûts Elle court insatiable du temps qu'elle essaime A combler de substance les rêves des fous
Traînée des caniveaux et déesse d'azur Elle pêche les gueux pour en faire des princes mous Subjugue les rois et les pare de blessures' Se fait une cour d'ombres serviles en tout
Harde silencieuse au parcours chaotique D'hommes et femmes en solitude attachés Aux principes flasques de voies hermétiques Aux appels lancinants de la facilité
Troupe de misère au désir toujours rivé Au corps séché de ses mésaventures à Toujours espérer la belle félicité Se nomme Liberté aux lèvres des parias.