Vos
poèmes

Le grand livre de l'été
Se referme en septembre,
Au grain d'une peau hâlée,
Sur le lit d'une chambre.

Les belles coccinelles
Redoutent les orages.
Elles vont à tire-d'aile
Vers des contrées plus sages.

Déjà la rosée fraîche
Se pose sur les herbes.
Les amours se dessèchent
En quelques mots acerbes.

Les caresses sont flétries
Sous des mains hésitantes.
Quelques fleurs d'une embellie
Aux amours persistantes.

Déjà les cris des enfants
Sont partis vers l'école.
Reste, sourd pour les amants,
L'écho de leurs paroles.

L'été passe sur les corps
L'éponge des plis du temps,
Cueillant le sel d'âge d'or,
Pour jouir d'autres printemps.

Un grand livre bleu s'ouvre
Sur des pages nouvelles,
Quand le souvenir rouvre
Les couleurs coccinelles.

L'automne annonce ses ors
Aux grandes flamboyances
Des mots à écrire encore
Aux pages de jouvence.