A défaut de semer de nouvelles graines, Certain énarque veut inverser la courbe De température de brûlantes haines. Plus que tout, les peuples chérissent leurs fourbes.
Chacun aime entendre de douces promesses, Qu'il sait bien impossibles à réaliser. Mais les mots hypnotisent d'une caresse Les douleurs et empêchent de trop y penser.
Monsieur BARRE, jadis, inventa un slogan, Brillant économiste du bout du tunnel. D'autres, sur la pente raide et droite du temps, Ouvrirent la voie des gestes en quenelles.
La politique s'est gavée de finances. Courbant le dos, en bien dociles serviteurs, Les citoyens sont tous partis en vacances, Pour devenir débiteurs de bonimenteurs.
Chacun pour soi, au quotidien de galère. La belle idée d'Europe travestie en lois, Froids règlements d'un modèle de misère, Et des marchands du guerre, pour faire bon poids.
Empathie mondaine des guerres lointaines. De dette en chômage et en rigueur sociale, Zélotes des finances, faiseurs de haines, Tous, nous aimons boire les leçons magistrales
De ceux que nous élisons pour ne plus trop voir Les absurdités que nous aimons produire. Les deux pieds dans les bottes de nos beaux avoirs, Nous attendons, sereins, l'arrivée du pire.
La démocratie n'est plus qu'un gargarisme, Pour une pensée vide de projet social. Notre temps se donne nu aux intégrismes. Comme des poissons, nous tournons dans le bocal.