Les seins plats comme une table de grand banquet, Les fesses rebondies comme dunes au soleil, La taille étroite, fine comme entrefilet, Les cheveux longs ondoyants comme un bel éveil.
Rien de sublime au cadran des corps fatigués. Plus de rêve non plus sous les caresses bleues. Juste un reste de vieil espoir trop sublimé, L’abandon, pour dernière demeure de vœux.
Quelle heure est-il exactement à cet instant Des sensations émoussées et des goûts amers, Du désir affadi de promesses d’amants ? Est-il toujours temps d’appareiller sur la mer ?
Des épaules aux frissons de peurs et d’ennuis. Un ventre plat d’abdominaux de fer sculptés. Des cuisses mâchoires d’étau d’amours et d’envies. Des lèvres aux baisers portes d’éternité.
Avant l’heure, après l’heure, peu importe. le temps Des rencontres au fil du torrent fou des émois. Parade dans le sens ouvert à tous les vents, béant, Le silence sans fond d’un souffle grand pavois.
Les jours lumineux d’extase et de doux bonheurs Succèdent aux nuits blanches de nos orgasmes. Aux coins profonds et secrets des rades de peurs, Mouille un navire de fébriles ectoplasmes.
Les vagues caressent un bâtiment d’espoir, Prêt à prendre l’océan pour chercher l’île, Où se cache le trésor absolu, miroir Des couleurs de vie mêlées d’un temps futile.