Un baiser bleu sur une épaule dénudée Une caressse perdue au fil de cheveux Un sanglot abandonné d'un coeur isolé Dans l'éphémère le désir des amoureux
Corps contre coeur des mains glissent sur des fesses Dans un temps volé aux caprices des adieux Où des bouches roulent des langues caresses Sur l'île lointaine des êtres amoureux
Aux souffles perdus dans les senteurs de plaisir Les yeux se ferment sur les éclairs des émois Pour voir plus loin que les rives de l'avenir Séblouir en frissons l'effleurement des doigts
A mordre le désir violent à pleines dents L'appétit de l'autre se creuse de baisers D'un temps unique diluant tous les serments Seuls êtres au monde de l'amour étanchés
Les instants se plient aux secrets des caresses Eternité suspendue aux creux des pulsions Le désir invente sa propre tendresse Au tempo des corps découvrant leur unisson
Etre encore à soi est déjà tout à l'autre En corps à corps à nourrir la faim et la soif Sablier du temps au grain de peau de l'autre Au plaisir s'inventer les sources de la soif
Plus loin que la fin des espaces découverts Les amants ouvrent encore leurs étreintes Aux délices des spasmes d'un temps à revers Dans les baisers soleil des peurs bleues éteintes.