Il faut être poète sans inspiration Pour croire aux petites fleurs ornant les balcons Ignorer la sueur et les transpirations La violence pour faire' toujours plus de pognon
Chansons de Bobos d'une idole alcoolique Loin de l'HLM de ses rimes à succès Tout fout le camp à l'expression narcissique D'un mal être aigri en dépression ressassée
Les poissons gris ne baisent-ils plus dans la mer Qui prend l'homme par le ventre de ses passions Pour tousser quelques miasmes sur disque de fer Aux oreilles flétries de ses désillusions
Adieu l'artiste on t'aimait bien quand tu riais De tendresse au ventre rond de ta petite Et que tes mots en flou de musique timbraient Aux couleurs d'un temps d'espoirs à la va-vite
C'est le prix à payer l'écot des vifs succès Le désamour vaut bien mieux que la compassion Quand il a rendu son jus de citron pressé L'agrume joue modeste décomposition
Il n'est pire succès que celui d'estime Et les pleurs ne sont beaux que ruisselant de sel C'est un sang bouffit qui embole les rimes Paroles et musiques au goût noir de fiel
C'est dur de marcher à l'ombre des spots éteints A se croire amoureux et lumière d'élu Quand on veut encore éjaculer son venin C'est vache' de bander mou la star casse-toi tu pues.