Me voila très célèbre dans mon village, D’une belle notoriété éphémère, Qui peinera à atteindre le grand âge, Au-delà des effets d’annonces prospères.
Pouêt, Pouêt! Oyez braves gens, qu’on se le dise! Un poète vit parmi nous dans la cité! Il pose sur le papier quelques sottises, Même quand il fait ses courses sur le marché.
La belle affaire, que de voir les futurs jours, En quelques rimes tourmentées d’alexandrins, Au prisme d’un rimailleur et de ses amours, Quand aujourd’hui, assurément n’est pas demain!
Je fais don de mes droits d’auteur au nouveau Spot, Nom de la maison pour tous que je préside. Pour un lapin vacciné c’est une carotte A grignoter, quelques malheureux subsides.
J’aspire bien vite à la calme discrétion, Qui laisse les poètes vivants dans l’ombre, Attendant leur impossible consécration Parmi les vivants que les mots trop encombrent.
La célébrité impose ses propres lois, Que je veux ignorer, redoutant leurs fardeaux. Il me reste quelques textes au bouts des doigts, Que je travestirai de leurs beaux oripeaux.