Les dernières' pages de ma vie restent blanches Pas le moindre rendez-vous prévu avec vous Les jours s'y succèdent comme en avalanche Au coeur vide de mon temps l'absence de vous
Le futur hésite à pointer son devenir A quoi bon demain dans cette absence vaine Un galet roule à la rivière' sans avenir Devenant sable du temps de la déveine
Les nuits se drapent de rêves noirs mystérieux Femmes sans visages corps nus évanescents Dans la torpeur de brumes je ferme les yeux Rien n'apparaît d'un rêve où l'amour est absent
Où es-tu ange de toutes les tristesses Je t'exhorte à venir sublimer mes songes Dessine moi les courbes de quelques fesses Sur le sable imprimé d'un cerveau d'éponge
Au son d'une trompette ameute les foules Claironne sur les toits mon désir amoureux Fait que la rivière du temps enfin coule Vers le jour où elle apparaîtra à mes yeux
Et toi ma bonne étoile où as-tu disparu Maintenant que j'attends la chaleur de tes feux Au firmamant de mon désir je reste nu Le corps en charpie cassé vieux matou miteux
Elle est belle la vieillesse qui ne sait pas Qu'il est un temps pour les amours printanières Un autre plus calme et plus froid pour le trépas Je crève d'amour au fond de ma tanière
Les dernières' pages de ma vie restent blanches Pas le moindre rendez-vous prévu avec vous Les jours s'y succèdent comme en avalanche Au coeur vide de mon temps l'absence de vous.
