Le printemps se porte comme un charme, Feuilles vertes d'un arbre au grand pouvoir, Sort gracieux venant sécher les larmes D'un hiver allé ailleurs se faire' voir.
Magie des mystères de l'univers, Un cycle de nouvelle lumière Efface les affres de cet hiver, Métamorphose de la matière.
Y'a que la haine noire qui reste Sous la casquette des imbéciles, Qui jamais ne deviendront modestes, Jappant leurs éructions de fossiles.
Le soleil chauffe aussi la bêtise, Réveille les velléités crasses, Pose sur le gâteau la cerise Des élans des rancœurs les plus basses.
Au fil des saisons, même casquette Sur la peau d'un crâne déjà ridé, Pour servir le même jus prophète De la mort à toujours alimenter.
La vie se fout des syndicalistes Du crime organisé sous l'omerta. Elle déchirera leur longue liste, Qu'une liesse de printemps mangera.
Ces haches', ces tés, portés haut par tous ceux, Qui sentent en eux bouillir la sève D'un printemps aux grands arbres généreux, Seront les outils d'un nouveau rêve.
Le printemps se porte comme un charme, Feuilles vertes d'un arbre au grand pouvoir, Sort gracieux venant sécher les larmes D'un hiver allé ailleurs de faire' voir.