Comme une orange en feu, posée sur l'horizon, Le soleil pèse sur le bord bleuté du temps De cet automne, gelé, traînant sa saison Sur le désir frisson de se vouloir amant.
La montagne en contrepoids de rochers neigeux Tient le précaire équilibre de l'autre bout De l'espace ouvert à l'errance de mes voeux, Prisonnier du froid d'un trop grand vide entre nous.
Sur mes doigts gourds aux morsures de ces frimas Court la chaleur vive des caresses désir, De vouloir te tenir blottie entre mes bras, Corps à corps, en baisers feux de l'âtre plaisir.
Le jour perd au lointain sa lumière froide, Qu'un ciel métal bascule vers l'obscurité. Nos oublis nous tiennent en amours nomades, Sur la balancier, entre l'ombre et la clarté.
Déjà une étoile scintille sur velours Vibrant de l'éclat jauni d'une Lune d'or. Le ciel ne sait plus de la nuit ou bien du jour, Si le désir est en dedans ou en décor.
Le même incendie d'horizon me tourmente Et le froid vif ne peut rien contre la chaleur Qui réchauffe cette délicieuse attente De ta peau tendre et de tes caresses douceur.
Je suis de ce bleu métal, au soir d'automne, Saisi de lumière chaude sur l'horizon, Dans le chaos des atomes de carbone, Brûlure au ventre de la saison des pulsions.