Une brèche de l'innocence perforée Saigne au fond d'une mémoire morte d'un temps Des silences coupables d'enfant sacrifié Au désir vampire d'un câlin sidérant
Une brûlure froide d'un corps étranger Celée d'interdits à croire à l'amour trompé Déchire un quotidien de remords empesés Des rives d'un gouffre impossible à traverser
Des jours figés de l'enfance un être surgi D'une image invisible à se voir coupable Sur les bris de violence d'un miroir poli D'un trouble défigurant les acceptables
Des larmes de rage coulent sur les parois D'un passé privé d'une enfance à découvrir La solitude du déni des êtres rois Qui de leur plaisir font un enfer à souffrir
Une haine s'enracine au profond du coeur Contre soi-même les amours impossibles Une condamnation de l'accès au bonheur Dans la violence subie l'inaccessible
Une blessure à jamais bien cicatrisée Stigmate au sang séché des sueurs de la peur Comme un filin entre les abîmes tressé Dans ton regard le paisible bleu du bonheur.