Vos
poèmes

Je ne suis pas cireur de pompes,
Je ne suis pas énarque non plus,
Et, sauf bien sûr quand je me trompe,
Le bon sens moral est ma vertu.

La République ouvre ses cuisses,
Généreuses fille des amours,
Au ministre à comptes en Suisse,
Au conseiller docteur fol amour.

La démocratie est un slogan,
Porté dans le dos, poisson d'avril,
De ses nombreux virtuels amants,
Qui ne se découvrent pas d'un fil.

Quand le peuple met dans les urnes
Les bulletins venant dire non,
Il devient alors taciturne
Refusant d'être pris pour un con,

Quand le pouvoir lui fait dire oui,
Lui inflige une grande rigueur,
Peinte de sociale démocratie,
Aux courbes saignantes de chômeurs.

Le roi est privé de vrai bouffon.
Il est nu, en haut de l'escalier,
Bedonnant, chef de guerre bidon.
Il rêve gloire et prospérité.

L'avenir n'est pas encore écrit:
Rémunération du capital,
Tous ensembles la même Patrie,
Quel salaire pour un général...

Les média au bas de l'escalier
Boivent le même jus de crâne,
Friands de baise, de coups montés,
Prennent les Français pour des ânes.

Peuple abêti a grand appétit
De faiseur de rêves avortés,
Dont il chatouillera le zizi,
Avant, tout cru, de le dévorer!