Quand nous aurons oublié nos propres amours Dans le dédale tortueux de nos recherches, Nous nous regarderons étonnés de nos jours, Transpercés de part en part de belles flèches.
Des ouragans sur nos terres trop négligées Balaieront nos histoires fières de rites, De souffles puissants destructeurs de nos cités. L'eau sera brunâtre de vieilles pépites.
Nous chercherons à nous désaltérer de froid, Dans la sueur sèche canicule sable. Nous voudrons encore dessiner sous nos doigts, Les contours privés de nos terres arables.
Disparus à nous-mêmes dans nos errances, Nous marcherons alors sur nos ombres grises, Projections d'un soleil brûlant d'abondance. Nous implorerons le temps et son emprise.