Avec des scies les couteaux inconditionnels Comme tronçonneuses dans la sève du pin Coupent la mie fidèle de l’intemporel Chablis étendu sur le sol de son destin
Le fil acéré d’une lame de couteau Requiert les caresses de pierre à aiguiser D’une main experte sur le plat et le dos Au corps de métal d’un ustensile affûté
Une pièce d’argent pour ne pas morceler Le lien tendu entre des symboles vivants Refuse le don gratuit de l’être effilé L’âme en paix brille du fil d’un acier tranchant
Le couteau de poche est aujourd’hui interdit Arme de terroriste cachée dans l’obscur D’un langage aux expressions fastes des non-dits Sous les plis d’un vêtement croît un souffle pur.