Où disparaissent toutes ces heures volées, Ces heures oubliées et ces heures perdues ? Sont-elles conservées quelques part, pour créer Le futur ou dispersées à perte de vue?
Nul ne le sait, à part quelque poète fou Dans ses pérégrinations à l’orée du temps, Toujours en recherche de nouveau rendez-vous, Sans préoccupation de pluie ou de beau temps.
La demi-mesure des décomptes du vent, Les paléontologiques découvertes, Figées dans la pierre étudiée par les savants, Ne sont pour lui que connaissances inertes.
Il plonge son regard dans les colorations Aux teintes inouïes des sens en absences, Où l’avant et l’après sont en combinaisons De multitudes accrocs des innocences.
Les montres ne servent à rien dans l’abandon Des rythmes de pulsations des envols sans fin, Là où plus rien ne maîtrise les attractions, Sans présent ni passé, sans aucun lendemain.
Si elle existe, cette boîte dérive Dans l’entrelacs électrochimique d’oubli Des neurones interconnectés, aux rives Lointaines, dans les vortex bleus de nos envies.