Vos
poèmes

On apprend, que ses proches savaient,
Que le saint abbé aimait toucher
Les seins de femmes, qui se pointaient
Trop près de ses mains, pour les palper.

Les religieux et leur omerta,
Complices de sévices graves,
Sont les chantres des mea culpa
Et le pardon soudain les lave.

Sous sa tarte béret, des idées
Polissonnes venaient à germer,
Pour être pulsions irréfrénées.
Le mâle, enfin pouvait s'exprimer.

Quelles plus belles preuves d'amour,
Ce donneur de leçon offrait-il
A ces femmes de son alentour,
Que ces brefs attouchements subtils ?

Il faudrait que le pape romain,
Sous sa tiare, réfléchisse enfin,
Et d'un pontife geste de main,
Le désigne pour le saint des seins.

Prêtre, député, résistant, saint,
Nombreuses furent ses accessions.
A force de moultes coups de main,
Il accède à ma bénédiction.

Ce ne fut qu'un bel enfant gâté,
Dans la bonne bourgeoisie pleutre,
Par un destin de grand refoulé,
Au bilan des bien-pensants neutres.