Rendez-vous est pris pour ce grand départ L'heure improbable et le lieu incertain Une prairie ou le quai d'une gare' Adieu au soleil des matins chagrins
Silence des paroles d'absolu Lumière noire des souvenirs fous Bord de l'univers des déconvenues Mouvement immobile du courroux
L'espoir intact demeure figé sourd Aux appels d'un futur à mieux rêver Reste un mouvement sublime et si lourd A goûter aux plaisirs imaginés
Sans consistance le corps se délie De l'enveloppe carnée des frissons Des douleurs qui le tordent et pétrifient Fuit les désirs de réincarnation
Reste un songe évanescent et subtil Sans contour ni contenu à saisir Une évocation au fond inutile' Vouloir rester et désirer partir
Suspension du temps au fil des rêves La vie sublimée à perte d'élans Croire' l'absurde que l'amour innerve Pour mieux devenir la force du vent
La belle illusion en sa tendresse Se tisse les courbes d'un temps dressé Où le corps s'écrit en mots caresses La conscience s'ouvre à l'éternité
La vie en sa chaleur s'entre désire' D'amour charnel au feu de l'imprévu Se nourrit d'un futur fait élixir Au chaos mystère des rendez-vous nus.