Je suis chaud d'un plein soleil d'été provençal La puissance atomique de l'astre de vie Stridule du chant brûlant de mille cigales' L'ombre n'est qu'un désir oublié des envies
Je brûle au creux de mes respirations des coups De fouets cinglants des chemins secs de fournaise D'un air de poussière de lavande Ventoux Quand le ciel et la terre sont même braise
Je garde au secret de moi-même une source Fraîche elle coule d'un filet hors de ce temps Plaisir suave au soleil de plomb la course D'images de gouttes de pluie sur deux amants
Eau claire de l'espoir de son ruissellement Elle chante venue des hauteurs du bonheur Au regard bleu de tes yeux épanche le temps D'une soif sur les galets frais bouquets de fleurs
Ta voix chante dans le lit de cette rivière' Eternelle à courir sur la peau souvenir Ni brûlure du temps ni coups de soleil vert Demeure à vibrer le cours chaud de mon désir
Sur les chemins secs brûle un feu de tendresse Où l'avenir s'inonde d'une eau de gouttes De sueur au front des rêves de caresses Pour que l'été consume ses propres doutes
Je donne à la Terre des perles de rêve A chaque grain de sel des pores de sueur Sur le sol une image se fige en sève Pour donner un parfum au désir de bonheur.