Deux femmes, les mains sur les hanches, Au milieu du square' de la cité, Sur leurs rondeurs flasques s'épanchent. Leurs chiens s'ébrouent en jeux aboyés.
Les cigales crissent leurs amours, Sur les troncs secs de quatre arbres nus. Soleil de plomb, la vie mise au four, Quotidien des espaces perdus.
Sur un fauteuil, un ado veille Aux abords des rives d'extérieur. Chaque entrée au cash se monnaye. Y'a plus de place rue des rêveurs.
Demain, comme hier, au jour le jour, Un gramme plus un gramme d'envie. Très haut, les invisibles vautours Lâchent la poudre aux yeux des vigies.
La mer, au loin, se fait bleue de peur, Et chacun trempe sa peau au sel Du commerce des petits bonheurs. Y'a plus rien, que le poids du réel.