J'ai changé d'avis Enfin je le crois Au bord de l'ennui J'épouse la joie
Je quitte les rives de ces amours mortes Sevré d'un rêve bleu impossible au réel J'ai quitté mes oripeaux pour d'autres sortes D'habits neufs ajourés d'un désir virtuel
J'ai cueilli l'amour Enfin je le crois Au fil de mes jours Je rêve de toi
Je regarde alentour et revois des merveilles Aux creux des rides au détour de surprises J'invente un bonheur qu'un souffle béat éveille Je croque de me vœux mille friandises
Jai changé d'année Enfin je le crois Deux mille seize est née Sur le désarroi
Je glisse à la surface lisse de l'ennui Avec au ventre une vibration d'incertain Comme un immense bonheur un horizon luit Déchirant le sort de cette peau de chagrin
J'ai changé de rien Enfin je ne sais Je chante un refrain Pour mieux m'inventer
Trois cents soixante six jours au lent décompte Des précipitations du désir de vivre Deux mille quinze a pris un bel et bon acompte Je hume déjà les parfums qui m'enivrent.