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Jean-Marc BUTTIN
Dix et vingt cinq novembre.
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Jean-Marc BUTTIN
Dix et vingt cinq novembre.
Sainte Catherine et saint Martin
Font l’été et prennent racines
En novembre et ses brouillards chagrins,
Chienne et chasseur à chevrotine.
Ces deux là s’accouplent en nuées,
Sur un manteau fripé de mousse,
L’une élégante et bien chapeautée,
Que l’autre fier bouscule et trousse.
La sainteté est dure à porter,
Au long de trente jours d’automne,
Quand on n’a plus rien à raconter,
Que des sornettes monotones.
Un coup par ci, un autre par là,
La traque est difficile aujourd’hui
Au fond des bois, à suivre le pas
Du pauvre gibier que l’on poursuit.
Des ouailles à la foi rance
Croient encore aux belles histoires,
Aux miracles de providence,
Aux gestes sacrificatoires.
Chaque belle Catherinette,
Chaque Martin aux muscles saillants
Font musique aux son clarinette
Du désir novembre des amants.
Les foires et fêtes font liesse
Aux six coins bleus de l'hexagone.
Novembre réchauffe les fesses
De saintes et de saints atones.