Aux abords immédiats de la folie rodent Le bon sens boiteux et sa soeur la perfidie Toujours prêts à quelques mauvais coups des lobes Ils se donnent la figure de maladie
Pas tout à fait de l'autre côté du réel Mais déjà dans un univers embrumé noir Parfois de mélanges de délires et d'appels Au sens commun inaudible à aucun miroir
Persécuté de chimères en son trouble Seule la plainte reste compagne sûre En un monde où tous et chacun sont un double Harcelant de peur l'homme enfant en pâture
Sur des près où rien ne pousse que du sable Lie imbuvable déchet de mauvais alcool Tableaux imaginaires héraut minable D'un combat de ce mensonge enserrant le col
Homme aux cris d'angoisse à déconstruire le temps Tu avances dans la nuit de tes illusions Cognant contre le vide des êtres absents Tu combles ton manque en absence à ta raison
Nul ne peut que toi-même te redonner faim De petits bonheurs aux coins de ta lumière Personne ne pourra plus te prendre la main Tes doigts sont un poing de rage de misère
Il te faut d'abord mourir au profond de toi Dans le tourbillon profond de l'affaissement Au fond du verre où tu puises ton désarroi Pour être capable de t'aimer librement.