Vos
poèmes

En vérité, je vous le dit,
Minuit n’est jamais à midi,
Trop tôt c’est déjà l’infini,
Trop tard est perdu dans l’oubli.

Les paraboles obscures
Sont des prédictions futures
Ou de grossières zébrures
Sur bel écran d’imposture.

L’important c’est de les lancer
Sur l’agora des abonnés,
Qui sont tous déjà envoûtés
Par les discours aux affidés.

L’air du temps a une saveur
Faite de rythmes et valeurs
C’est le grand accélérateur
Des particules de bonheur.

Peu importe le vrai discours
Qu’il soit très long ou bien très court
Il doit rester un brin glamour
L’ésotérisme est son recours.

En vérité, je m’offre à vous
Sans même vous faire les yeux doux.
Ne me prenez pas pour un fou !
Je veux me pendre à votre cou.

En vérité l’homme augmenté
Ou bien la femme appareillée
Ont leur cerveau aux abonnés
Des nouveaux gourous adulés.

Rien ne sert d’apprendre à penser.
Il suffit de bien connecter,
Pour partager et s’infuser
Du prémâché des vérités.