Un fier méhari du désert en chevauchée De vent entre les grains ocres d’un sable chaud. Une onde sans nuage vole en liberté, De l’Espagne aux Pyrénées traîne son manteau.
Jusqu’aux sommets des Alpes, de son Sahara, Il transporte les sables secs en Sirocco. Asthmes et allergies en supplice ici-bas Embarquent suffoquant sur le même bateau.
Cavalier invisible d’une monture Aux voltes tourbillonnantes en tornades, Il pique ses flancs et hurle ses murmures. Jusqu’aux interstices jette ses ruades.
Dépressions et anticyclones réunis Enserrent de leurs fouets l’animal déchaîné. Fronts froids et fronts chauds devenus soudain amis Génèrent un souffle sur l’Europe hébétée.
Asséchement des sols et de toutes pensées. Les êtres cherchent leur refuge sous les toits, Quand une main cataclysme jette ses dés, Soulève les tuiles vers leur grand désarroi.